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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 16:24
  De gauche à droite
Jean Louis Houchard
les Bobillettes (ce n'est pas réellement le nom officiel de ce groupe improvisé)
Jean Pierre Bobillot












La soirée - Première partie.(à suivre)

HÔTEL BEURY 2

 

Les salles d’exposition s’étagent dès l’accueil : la première salle est carrelée d’origine, reproduisant le même motif qu’on trouve à l’hôtel de ville, les ouvriers italiens logeant à l’hôtel. Ont-ils payé leur loyer de ce carrelage artisanal , que les propriétaires actuels ont conservé ainsi que la cheminée ?

Un escalier conduit du hall au premier étage : les salles d’exposition se ditribuent de drroite et de gauche. Très impressionnés par les statues vibrantes de bois de ….. Au fond, une vaste salle  qui accueille ce soir Bernard Heidsieck, Jean-Pierre Bobillot et Jean Paul Houchard  , venu de Dombasle dans nos bagages. La salle est vide complète. Et, comme on dit au cirque « Que le spectacle commence ! » Pour le programme….consultez le programme sur le site de Hôtel-Beury , forcément à découvrir. Pour les amateurs, Jean Pierre Bobillot, « poète bruyant, non-métricien tendance pro-dada, chercheur de poux » qui a, pour l’occasion et ce jour particulier, mis à contribution ses deux filles (fillettes) et trois groupies de passages (j’ose groupies ?) pour un hommage tout en sensibilité (pour les fillettes) et plus rock (grâce aux chœur des « Bobillettes ») qui ne churent pas, tant le rock (dit et scandé) fut enlevé.

 

Le rock enlevé, vint Bernard Heidsieck.

Ce qui m’étonne –et me plait, et même m’enthousiasme – c’est « Autour de Vaduz ». Non que je dédaigne les « petites pièces » dont j’aime surtout le dialogue sur fond de schrapnel de la Grande Guerre.

Mais autour de Vaduz a le don de me faire « voir » la poésie. Rien de plus cinématographique que la grande carte du Monde d’un ethno-sociologue qui descendrait de Christophe pour l’image, du capitaine Némo pour la vision, et d’un savant farfelu – il y en a tant !- pour l’accumulation !

De la géographie, j’ai gardé une mémoire précise des lieux et, écoutant Bernard Heidsieck, je « vois » s’amonceler dans une sorte de Maelstrom circulaire, ou plutôt spiralaire, les hommes qui peuplent la terre. Certains entendront autre chose, ou « verront » d’autres images. Moi, c’est ce peuplement de ma planisphère par des mots, et des mots qui désignent des hommes, comme si la terre se peuplait des mots, avant que de l’être par des hommes, qui me ravit.

La chute de « Autour de Vaduz » est terrible. Je n’en dirai rien, sinon qu’après fut le silence, comme à chaque fois, d’un public essoufflé devant l’exploit d’un artiste hors d’haleine. Il reste ce planisphère devant moi qui s’effrite, s’émiette, ou plutôt s’évapore, comme les mille gouttes d’une bulle de savon qui disparaît de transparence.

 

Alors éclatent les applaudissements.

Je suis venu à l’Echelle , Hôtel-Beury, Ardennes,  pour « voir » « Autour de Vaduz."

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