Biographie
Né à Le Cougou, en Vendée, James Sacré passe son enfance dans la ferme de ses parents. Il est d’abord instituteur puis instituteur itinérant agricole .En 1965, il part pour les Etats-Unis où il
poursuit de études de lettres (thèse sur la poésie de la fin du XVIe siècle français). Il enseigne dans une Université du Massachusetts, le Smith Collège, tout en faisant de nombreux
séjours en France et des voyages fréquents en Europe, Italie notamment, en Tunisie et au Maroc.
Il a publié de très nombreux ouvrages, chez Gallimard, au Seuil et aux éditions André Dimanche, ainsi que chez de nombreux « petits éditeurs », le Dé bleu, Tarabuste., le Castor Astral….
Il vit actuellement en France à Montpellier.
Choix bibliographique
Parmi les très nombreux livres et plaquettes publiés:
Graminées , Poésie-Ecrire. Paris : Le Seuil, 1968
(collectif) ; repris dans Les mots longtemps..., Tarabuste, 2004
Coeur élégie rouge. Paris : Le Seuil, 1972 ; et Marseille :
André Dimanche, 2001.
Paysage au fusil (cœur) une fontaine. Paris : Gallimard,
Figures qui bougent un peu. Paris : Gallimard, 1978.
Quelque chose de mal raconté. Marseille : André Dimanche, 1981.
Une fin d'après-midi à Marrakech. Marseille : André Dimanche,1988
Ecrire à côté(Tarabuste, 2000)
Les mots longtemps, qu’est-ce que le poème attend ? (Tarabuste, 2004)
Âneries pour mal braire / James Sacré / Tarabuste éd. (Saint-Benoît-du-Sault) - 2006
Broussaille de prose et
de vers / James Sacré / Obsidiane (Sens) - 2006
Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t'aime / James Sacré / Cadex éd. (Saussines) - 2006
Le poème n'y a vu que des mots - l'Idée
bleue, 2007 ..
Extrait
Embardées du poème entre prose et vers, aux Etats-Unis
1
Au camping d’Apache Jonction, vers le soir, et juste un peu de vent bouge les 29 degrés de température, on entend deux tourterelles qui se répondent
D’un arbre mesquite à un autre, cimes d’arbres
Ebouriffées léger (minuscule double peigne de chaque feuille),
Sur un espace de terrain plutôt sec avec aussi
Les quelques paloverdes, branchage vert, leur chevelure de brindilles terminales toute fleurie de jaune
Un camping comme un peu partout, les sites larges pourvus de table à deux bancs tenus
Dans une même monture de métal. Maintenant qu’il est tard
Les oiseaux se sont tus. Le vent tombe, on entend des voix
Des bruits de voitures qui passent. Il y a l’odeur d’un feu, et le ciel
Pourtant banalement gris sali de traînées plus sombres
A l’air de mettre ensemble le plus quotidien et le sentiment d’une éternité
Qui serait pas loin.