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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 11:05
nouveauté : La Tête de l'ange d'Annick Breton
Nous avons édité il y a quelques années l'Embellie, le beau recueil d'Annick Breton
Son recueil La Tête de l'ange vient de sortir chez DOM éditions dans la collection poésie, avec une peinture de Mickaël Roux pour la couverture.
De nombreuses rencontres lectures sont prévues :
le samedi 2 mai à partir de 9 h 30 à la librairie de Darney
le samedi 9 mai à partir de 14 h à la librairie CULTURA avenue des Terres Saint Jean à Epinal
le samedi 16 mai à partir de 14 h à la librairie Concorde , quai des Bons-Enfants à Epinal
le mercredi 20 mai à la librairie le Quai des Mots, place du GL de Gaulle à Epinal
La dédicace sera précédée d’une lecture-présentation du recueil et d’un échange. 

-le mercredi 27 mai 2015, de 14h00 à 18h00, à la librairie Le Grimoire, Mirecourt

Présentation de l’ouvrage


 

Dédié à Richard Rognet, La Tête de l’ange est le second volet d’un tryptique qui commence avec L’Embellie, recueil de poèmes paru en 2010 aux Editions Aspect, à Nancy. Mais pour la première fois, Annick Breton nous propose un ouvrage en prose, composé de 54 textes qui sont autant d’étapes d’un cheminement en soi, vers l’ange, aussi proche et accessible que lointain, car multiple. Ce livre, dont la seule épigraphe est une citation du poète belge Jacques Izoard, interroge à la fois le poète et le lecteur sur la vérité des êtres que nous sommes au monde et à nous-mêmes, sur la manière dont nous existons. Il est tout entier imprégné à la fois de lumière et de nuit.

Contrairement à la grande majorité des ouvrages de poésie, La Tête de l’ange se termine par une postface. Premier lecteur du recueil, Thierry Rabot, poète édité dans de nombreuses revues et anthologies, a écrit ces lignes qui font le lien entre les trois livres d’Annick Breton publiés à ce jour. Il s’agit de retrouver les chemins empruntés dans les mots, de proposer non pas une explication mais une lecture attentive, quelques clés peut-être…mais le lecteur, ainsi que le disait Richard Rognet en 1991, conserve la possibilité entière de « lutter » avec le poème, de sentir ses résistances, de s’y confronter. C’est lui qui reste le garant de ce « mouvement perpétuel vers une découverte » qu’engendre et permet la poésie.


 

Ecoutons La Nuit, écoutons L’Embellie, écoutons l’Ange (Extrait)


 

Sans crier gare, Annick Breton hurle ; depuis longtemps. Il est remarquable que l’écriture d’un poète de vingt ans perdure dans son authenticité, tout en s’imbibant de vie, et donne vingt-cinq ans plus tard un recueil d’identité et de rapport au poème toujours plus moderne dans sa propre tradition charnelle et spirituelle.

Annick Breton démontre qu’il n’est pas requis de composer avec un vocabulaire et une structure complexes pour que syntaxe, coupures, hymnes et lamenti forment une fratrie lumineuse et solidaire au sein du texte en prose. (…)

C’est moins la trace d’un soleil parfait que les lueurs qu’il sème qui guident la poésie, lui laissant l’œuvre de leur cohésion. Où la lumière est absorbée, le poème semble, lui, dérobé, comme si le néant pendait, systématique, à la potence du vivant ou dépendait de son salut.

« Quelle couleur plus vive faut-il porter pour embrasser le temps au-delà de soi et finir par l'aimer ? » (La Tête de l’ange, p.17)

Dans la simplicité cachottière de la nature, Annick Breton débusque les tableaux, les échos de sa déambulation, et nous emmène comprendre qu’elle ne parcourt d’autre sentier que l’ésotérisme de son être. « Je » prend sa place dans le texte comme dans la vie.


 

La nature campe le décor de l’impensable et de l’insoutenable, double contrainte effrayante qui nécessite la forge permanente de la réinvention et de l’accession ; c’est une lutte, non une transformation. (…)

La réalité n’est jamais bannie, refoulée, ou niée ; le poète gagne sa liberté sans écorcher ce qu’il lui est imposé de voir et qui pourtant, parfois, le blesse comme irrémédiablement. C’est un ajustement du poète à l’être-poète, à l’accès à soi, à l’ouverture et à l’acceptation du monde-soi.

Cela s’élabore dans l’exigence d’être individu, dans une turbulence d’allers et retours entre soi et l’altérité de tout pôle dont les premiers magnétismes sont ceux de l’inconciliable, fendu toutefois par des dialogues incessants avec l'ange dont le flanc bleu augure toutes les naissances.

 

 

 

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